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SOLIDARITÉ en ce 1er mai pas comme les autres

La journée internationale des travailleuses et des travailleurs est normalement synonyme de manifestations et rassemblements; toutes et tous ensemble nous prenons la rue pour nos droits.
Ce 1er mai 2020 est spécial. Les rassemblements de plus de 5 personnes sont interdits, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas montrer notre solidarité. Au contraire, aujourd'hui plus que jamais, il est primordial de manifester notre solidarité avec toutes les travailleuses et tous les travailleurs, de faire passer nos revendications en ces temps de crise.
Voici quelques messages des secrétaires régionales·aux Syna en cette journée de solidarité.

Une CCT pour le commerce du détail, maintenant !
Véronique Rebetez

En première ligne depuis le 13 mars et trop souvent dans l'ombre, les vendeuses et les vendeurs n'ont jamais quitté leur poste de travail.

Il aura pourtant fallu bien 15 jours pour que les mesures de protections se mettent en place correctement dans les commerces.

Horaires élargis temporairement par le Conseil d’État, bas salaires, enfants à charge, parfois à l'aube de la retraite, client·e·s stressé·e·s et trop souvent irrespectueux·euses…. Aujourd'hui plus que jamais, nous exigeons une convention collective de travail pour toute la branche. Garantir un salaire minimum et digne, une réglementation des horaires et des vacances, la protection des travailleuses et des travailleurs est une juste compensation à l'effort fourni dans cette branche. 

Il ne peut pas y avoir de définition de commerces de première nécessité, sans personnel de première nécessité. Ce personnel doit bénéficier de bonnes conditions de travail, il doit être protégé par une convention collective de travail de qualité.


Pandémie et égalité : ne sacrifions pas les travailleuses sur l'autel du profit!
Mélanie Glayre

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant" [Simone de Beauvoir]

J'ai lu, il y a quelques jours, un article-recueil de témoignages dont le message principal était qu'en temps de crise, les questions d'égalité ne sont pas une priorité. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. C'est justement en temps de crise que l'égalité est VITALE! Pourquoi? Parce que continuer à nier le travail non rémunéré des femmes, les salaires dérisoires des métiers dits féminins et le manque de protection des travailleuses, c'est simplement violer des droits humains fondamentaux. C'est admettre publiquement que les femmes sont les esclaves de l'économie.

Articles, édito, témoignages ne cessent de fleurir dans la presse et les réseaux sociaux sur le rôle des femmes pendant cette pandémie de Covid-19. Majoritaires dans beaucoup de secteurs de première ligne, la santé, le commerce de détails, les travailleuses font les titres de bon nombre de publications qui relèvent ce que nous crions depuis des années: nous avons besoin d'une égalité dans les faits! 

Qu'est-ce que cela veut dire être une travailleuse pendant la crise que nous vivons? Pour un grand nombre de femmes, cela signifie ajouter une charge mentale à son quotidien. Soutenir l'économie et la société pendant cette crise, pour un salaire misérable. Voir ses heures et ses conditions de travail exploser, sans aucune compensation. Vivre la peur au ventre d'être contaminée ou de contaminer ses proches, peut-être à risque, sans possibilité de simplement respecter les distances sociales car ces mêmes proches sont à leur charge. Donner, beaucoup, pour un salaire qui ne permet pas de vivre dignement, et entendre les grands patrons qui touchent 30 fois son salaire se plaindre.

Les travailleuses ont besoin de vous maintenant ! Nous devons, ensemble, revendiquer une revalorisation de leurs salaires, de leurs métiers, et une amélioration de leurs conditions de travail le plus souvent précaires. Comment? Battons-nous ensemble pour une CCT des métiers de la vente, une augmentation des salaires, solidarisons-nous avec les revendications du personnel hospitalier pour remettre en vigueur la Loi sur le travail qui a été suspendue, luttons contre celles et ceux qui mettent tout en oeuvre pour précariser les travailleuses et les travailleurs! 

En ce 1er mai spécial, disons NON. Parce que leurs vies, nos vies, passent avant les profits!


CCT fribourgeoise de la construction
Thierry Jaquet

En cette période de pandémie lié au COVID-19, qui sont des moments difficiles est compliqués, du 1er mai fribourgeois au niveau national, c'est le 130ème, il est regrettable de ne pas pouvoir manifester dans les rues de notre canton, selon la tradition, les slogans lié à l'actualité économique et sociale de Fribourg. Au-delà de ce jubilaire, le syndicat Syna continue sa lutte pour de meilleures conditions de travail dans tous les secteurs confondus, mais en particuliers pour celles et ceux qui œuvrent pendant cette période extraordinaire et sans précédent. Nous souhaitons vivement que nos instances fédérales et cantonales revalorisent le travail de celles et ceux qui n'ont pas eu le choix, durant cette période de confinement.

Le secteur principal de la construction est touché de plein fouet; la CCT cantonale de ce secteur n'ayant pas été renouvelée, les employeurs crient au loup ! Faute d'avoir pu trouver un accord qui aurait pu satisfaire les deux parties, le syndicat Syna déplore l'attitude des employeurs autour de la table des négociations. Les syndicats et les patrons fribourgeois devront trouver un accord très rapidement pour que celle-ci perdure, c'est la volonté syndicale, pas forcément celle du patronat. Les ouvriers des chantiers souffrent de la cadence de travail, cette période difficile ayant retardé bon nombre de travaux et délais, l'automne sera probablement empreint d'excès en tous genres.

Malgré les mesures de l'OFSP pour continuer à travailler, certains chantiers ont fait preuve de grandes négligences à l'égard de leurs ouvriers, faisant ft des prescriptions sanitaires lié au COVID-19. Mais il faut aussi reconnaitre que certains patrons ont fait des efforts considérables pour continuer !

Comme syndicat, nous devons dénoncer ici le manque de contrôles par la SUVA et la Police, qui étaient mandatées par les directives du Conseil fédéral, qui n'ont pas été respectées. Malgré le secteur florissant de la construction, nous nous sommes rendues compte que l'économie était sacrifiée au détriment de la santé des travailleuses et travailleurs de ce canton. Cette une attitude, inadmissible de la part des parties de la droite, du PLR et plus particulièrement de l'UDC Blochérienne.


Une revalorisation des métiers de la construction
Ernesto Suarez

Sous la neige, sous la pluie, au soleil, supportant les grandes chaleurs et même bravant le Covid-19, nos travailleurs et travailleuses de la construction ont continué à construire nos bâtiments, nos routes et nos ponts.

D'ici ou d'ailleurs, ils n'ont pas toujours eu la possibilité de se confiner. Certaines par peur de perdre leur job, d'autres par besoin économique et bien encore par conscience professionnelle, ces personnes font et feront les frais de notre économie libérale et de la recherche du gain. Une grande partie des travailleuses et travailleurs ont pu travailler à domicile, pensons aujourd'hui à celles et ceux qui n'ont pas pu le faire. Pensez à toutes ces personnes qui n'ont pas eu cette chance.

Les applaudissements du soir à 21 heures par la population doivent se traduire par faits concrets par les politiques et l'économie : lors des négociations salariales et tout autre négociation en vue d'améliorer les conditions de travail de ces « petites mains » qui en réalité ont été les bras en fer durant cette pandémie et qui continuent à le démontrer dans notre quotidien.

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