Skip to main content

Au revoir, Thierry, et merci…

L'après-midi du 21 janvier 2024 après le repas de midi j'ai reçu la triste nouvelle du décès soudain et prématuré de notre cher collègue et ami Thierry Jaquet.  

J'ai appris sans préambule qu'une crise cardiaque avait emporté notre loup blanc de la Gruyère… c'est ainsi que nous l'appelions à Fribourg, car effectivement il était très connu dans sa région gruérienne, autant par nos membres que par le côté patronal.

Thierry était un homme du terrain et du terroir, ce genre de personnes qui ne passe pas inaperçue, pas seulement parce qu'il était grand et parlait fort, mais aussi par son humanisme. Il était facilement touché par les injustices et les malheurs de nos membres et leurs proches pour en faire un combat, ces combats dont nous avons souvent parlé autour d'un verre de vin suisse… c'était important pour lui !

Dans sa jeunesse, Thierry a travaillé dans le secteur principal de la construction. Il était machiniste dans une grosse entreprise de notre canton. Il nous racontait souvent ses discussions musclées avec ses responsables et notamment son combat frontal pour laretraite anticipée FAR. Je me rappelle qu'avec fierté il me disait: «nos collègues du chantier doivent continuer à profiter de ce privilège, car ils sacrifient leur dos et leur santé pour construire nos maisons et nos routes… c'est le juste retour de la monnaie»

Depuis son départ, j'ai repris son cahier de charges et il n'y a pas eu une séance dans laquelle ses membres ne témoignent pas à Syna une reconnaissance particulière pour l'engagement de Thierry. J'ai souvent entendu les propos: conciliateur, ouvert d'esprit, raisonnable, fort, mais aussi inébranlable lorsque nous avions pris une décision… finalement tous les propos qui définissent notre syndicat et que nous partageons tous et toutes fondamentalement.

Nous nous souviendrons de Thierry comme d'une personne aimante, généreuse et dotée d'une force intérieure inspirante. Sa présence chaleureuse et conviviale nous manquera et nous ne laisserons pas tomber son épouse Claudia, qui nous a accompagnés dans nos voyages, mais aussi dans les engagements syndicaux de Thierry. Souvent, il parlait en portugais, langue maternelle de son épouse, pour rappeler à nos militants et militantes qu'il venait du peuple et qu'il comprenait leurs combats.

Cher Ami, que ton âme repose en paix, tu resteras à jamais dans nos cœurs et ton héritage professionnel perdurera à travers ton engagement sans faille pour le respect des plus petits. Tu as toujours eu envie de vivre ta retraite au bord de la mer, mais ceux qui t'avons connu, nous savons que le Moléson habitait dans ton cœur et ta Gruyère ainsi que son patois continueront à te parler où que tu sois.

Merci Thierry pour la passion démontrée dans toutes les luttes syndicales.

Ernesto Suarez, pour Syna Fribourg-Neuchâtel-Jura 

Les cookies facilitent la fourniture de nos services. En utilisant notre site Web, vous acceptez l'utilisation de cookies.
Plus d'informations Refuser Ok